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Cancer de la prostate et taux de PSA

Le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes, et son incidence augmente avec l’âge. Comme ce cancer est souvent asymptomatique au stade précoce, c’est généralement dans le cadre d’un examen de dépistage qu’il est détecté.

Le cancer de la prostate est le plus souvent de type adénocarcinome. Dans près de 85% des cas, la tumeur siège dans la zone périphérique de la prostate et dans les 15% restants, elle se développe dans la zone transitionnelle. Les tumeurs apparaissant dans la zone centrale sont très rares.

Man sieht eine mikroskopische Ansicht von Prostatakrebszellen.

Chiffres du cancer de la prostate en Suisse


En Suisse, les cancers de la prostate, du poumon et du côlon représentent 50,3% des nouveaux cas de cancer chez l’homme. Près de 6’600 nouveaux cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués chaque année en Suisse. Ce cancer est l’un des plus fréquents chez les hommes, puisqu’il représente chez eux 28% de tous les nouveaux cas de cancer annuels et la deuxième cause de décès par cancer après le cancer du poumon. Sa fréquence augmente fortement avec l’âge, puisqu’il touche 40% des hommes dans la cinquantaine, 50% dans la soixantaine et 60% dans la huitantaine.
Ainsi, près de 40% de la population masculine risque de développer un cancer de la prostate au cours de sa vie, mais seuls 10% environ en présenteront les symptômes.

En 2021, 15% des hommes sont décédés des suites de leur maladie. Notons que le risque des hommes de développer un cancer a légèrement diminué cette année-là après être resté plutôt stable ces dernières années.
Pendant la période 2014-2018, le taux de survie à 5 ans des hommes atteints de cancer a été de 91% (taux standardisé par âge, tous types de cancers confondus et en tenant compte des autres causes de décès). Il faut cependant ajouter que ce taux est fortement influencé par le type de cancer, la facilité d’accès aux soins et l’efficacité du traitement.

Le taux de nouveaux cas de cancer chez les hommes en Suisse (tous types de cancers confondus) est plutôt bas comparé à celui observé dans neuf autres pays européens (incluant ceux limitrophes de la Suisse et quelques autres pays d’Europe occidentale). Pour ce qui est des taux de mortalité chez les hommes, la Suisse se place en deuxième position des taux les plus bas. Elle occupe une place dans la moyenne en ce qui concerne les taux de survie à 5 ans.

Cause et facteurs de risque du cancer de la prostate


Si les causes exactes du cancer de la prostate restent pour la plupart inconnues, on connaît plusieurs facteurs de risque qui jouent un rôle important dans son développement. Le plus important d’entre eux est l’âge.

La géographie semble également jouer un rôle dans le développement de ce cancer. La carte des incidences dans le monde montre un gradient ouest-est et nord-sud. Alors que ce cancer est fréquent en Europe du Nord et aux États-Unis, il est plus rare en Asie et dans le sud de l’Europe. Ces différences pourraient provenir des habitudes alimentaires et de facteurs socio-économiques. Il existe également des prédispositions familiales qui constituent un autre facteur de risque important : le risque de développer ce cancer est deux fois plus élevé chez les hommes dont un parent est atteint. Il est même 10 fois plus élevé lorsque deux hommes en sont atteints dans la parenté.

Il existe également d’autres facteurs de risque, notamment certaines maladies chroniques telles que la prostatite chronique ou le syndrome métabolique, ainsi que certaines maladies sexuellement transmissibles. Le style de vie joue un rôle lui aussi. Ainsi, on observe un risque accru de cancer de la prostate en présence d’un tabagisme et d’une alimentation riche en graisses et en viandes, pauvre en poissons et en sélénium. Un poids normal et une activité physique suffisante peuvent réduire considérablement le risque de cancer de la prostate.

Stades du cancer de la prostate


Le cancer de la prostate se caractérise par trois stades évolutifs :

  • Cancer de la prostate localisé
  • Cancer de la prostate localement avancé
  • Cancer de la prostate métastatique

La classification TNM permet de caractériser le degré d’extension de la tumeur primaire et des métastases. Selon cette classification, le cancer de la prostate est dit « localisé » lorsque la tumeur n’est pas perceptible cliniquement, c.-à-d. ni palpable ni visible (T1) ou si elle reste limitée à la prostate en laissant intacte la capsule prostatique (T2).

Le cancer est dit « localement avancé » (T3) lorsqu’il s’étend en dehors de la capsule prostatique et/ou aux vésicules séminales. Au stade T4, le cancer a envahi les organes voisins au-delà des vésicules séminales, c.-à-d. la vessie, le rectum, le sphincter et/ou la paroi pelvienne. Le cancer de la prostate se trouve à un stade avancé ou métastatique en présence de métastases dans les ganglions lymphatiques régionaux (N1) et de métastases à distance (M1).

Dans la classification en stades de l’UICC, le stade I inclut les cancers localisés dont moins de 50% d’un lobe est atteint. On parle de stade II lorsque plus de 50% d’un lobe ou les deux lobes sont atteints. Le stade III se caractérise par une rupture de la capsule prostatique avec extension extra-prostatique. Le stade IV comprend toutes les tumeurs ayant envahi les organes voisins (au-delà des vésicules séminales), et/ou ayant métastasé dans les ganglions lymphatiques régionaux et/ou à distance.

Man sieht eine Gruppe von Lungenkrebs Zellen.
Tumeurs solides

En tant que branche de la médecine interne, et plus précisément de l'oncologie interne, les tumeurs solides concernent les nouvelles formations de tissus. Elles sont divisées en tumeurs solides bénignes et malignes (par ex. cancer du poumon ou de la prostate).

Antigène spécifique de la prostate : le taux de PSA

L’antigène spécifique de la prostate (PSA) est exclusivement produit dans la prostate et peut être mesuré dans le sang. Le taux de PSA est le principal marqueur du cancer de la prostate. Toutefois, il ne fournit qu’une indication indirecte de la présence de ce cancer, car cette protéine est également produite par la prostate normale et augmente aussi en cas d’hypertrophie bénigne de la prostate et d’inflammation prostatique. C’est la raison pour laquelle la pertinence du dosage du PSA dans le dépistage du cancer de la prostate est depuis longtemps sujette à controverse.

Man sieht eine PSA Blutprobe.

Stratification du risque évolutif


On considère que les cancers de la prostate sont à haut risque évolutif lorsqu’ils sont à un stade avancé. Lorsqu’ils sont localisés, la classification de D’Amico permet de stratifier leur risque en se basant sur le taux de PSA et le score de Gleason. Ce score est un indicateur pronostique qui s’appuie sur l’examen histo-morphologique de la glande prostatique.

Tumeurs à faible risque :

Le cancer de la prostate est à faible risque lorsqu’il est localisé et présente les caractéristiques suivantes : moins de 50% d’un lobe latéral atteint, un taux de PSA < 10 ng/ml et un score de Gleason ≤ 6.

Tumeurs à risque intermédiaire :

Le cancer de la prostate est à risque intermédiaire lorsqu’il est localisé et présente les caractéristiques suivantes : soit un lobe latéral atteint à plus de 50%, soit un taux de PSA entre 10 et 20 ng/ml soit un score de Gleason de 7.

Tumeurs à haut risque :

Le cancer de la prostate est à haut risque lorsqu’il est localisé et présente les caractéristiques suivantes : soit les deux lobes latéraux atteints, soit un taux de PSA >20 ng/ml soit un score de Gleason ≥ 8.

Symptômes du cancer de la prostate


Le cancer de la prostate étant asymptomatiques dans ses premiers stades, il est souvent découvert dans le cadre d’un examen de dépistage du cancer. En Suisse, les examens annuels de dépistage du cancer de la prostate sont remboursés par les caisses maladie à partir de 45 ans. Dans 10% des cas environ, le cancer de la prostate est découvert inopinément dans le cadre d’un examen histologique relatif, par exemple, à une hyperplasie bénigne de la prostate.

Les premiers signes locaux du cancer de la prostate ne se distinguent guère de ceux de l’hyperplasie bénigne de la prostate. On observe souvent des troubles mictionnels tels qu’une miction prolongée et un jet faible avec incontinence, pollakiurie, nycturie, dysurie et algurie. Des troubles érectiles peuvent également survenir, ainsi qu’une gêne au niveau du périnée et parfois la présence de sang dans l’urine ou dans le sperme.

En évoluant, le cancer de la prostate entraîne des symptômes généraux tels que perte de poids involontaire, fatigue et anémie, ainsi qu’un syndrome paranéoplasique avec risque de thrombose.

Au stade métastatique, le cancer de la prostate peut provoquer des douleurs osseuses et des fractures pathologiques en présence de métastases osseuses. Les métastases pulmonaires et/ou pleurales peuvent provoquer de la toux et une dyspnée, les métastases hépatiques un ictère et une insuffisance hépatique.

Le diagnostic – comment le cancer de la prostate est-il détecté ?


Dans deux cas sur trois, le cancer de la prostate est diagnostiqué à un stade précoce. Comme ce cancer est souvent encore asymptomatique à ce stade, un programme de dépistage a été mis en place en Suisse, avec des examens annuels de dépistage proposés gratuitement aux hommes de plus de 45 ans. Ils incluent un questionnaire sur les éventuels symptômes et problèmes de santé, ainsi qu’une palpation de la prostate par toucher rectal et une inspection des organes génitaux externes et des ganglions inguinaux.

Par ailleurs, il est possible aussi de mesurer le taux de PSA. On considérera comme suspects un PSA total > 4 ng/ml, une augmentation du PSA de 0,35 à 0,75 ng/ml par an et un rapport PSA libre/PSA total inférieur à 20%. À noter cependant que tous les cancers de la prostate n’entraînent pas forcément une augmentation du taux de PSA.

Le taux de PSA peut augmenter pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le cancer, comme par exemple les inflammations, manipulations et autres intervention sur la prostate. Il en résulte des faux positifs. Le dosage du PSA ne suffit donc pas à lui seul à diagnostiquer un cancer de la prostate.
Le dosage du PSA n’étant pas remboursé par les caisses maladie, il reste à la charge des patients.

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Dépistage et examen du cancer de la prostate

Lorsqu’un cancer de la prostate est suspecté, il est possible de réaliser une échographie transrectale (TRUS). Cet examen permet de déterminer si la tumeur a traversé la capsule prostatique. On réalise alors une biopsie échoguidée de la prostate sous anesthésie locale. Le prélèvement est ensuite analysé par histologie. L’IRM (imagerie par résonance magnétique) peut fournir d’autres informations sur la tumeur. Elle est également recommandée au cas où les soupçons de cancer persistent malgré une biopsie négative.

D’autres examens peuvent suivre afin de déterminer le stade de la tumeur et détecter ses métastases éventuelles.

Man sieht eine medizinische Fachperson, die mit einem Mikroskop etwas untersucht.

Traitement du cancer de la prostate

Man sieht eine medizinische Fachperson, die mit einem Patienten spricht.

Il existe plusieurs options thérapeutiques du carcinome de la prostate. Le choix du traitement se fait au cas par cas et dépend de plusieurs facteurs : stade de la maladie, risque évolutif, espérance de vie limitée ou non par l’âge et les comorbidités, etc. À cela s’ajoute bien sûr le souhait du patient lui-même.

Évolution et pronostic du cancer de la prostate

L’évolution, le pronostic et les chances de guérison du cancer de la prostate varient d’une personne à l’autre et dépendent de différents facteurs. Dans l’ensemble, on estime que le taux de survie relatif à 5 ans est de 91%.

La guérison n’est plus possible au stade métastatique, mais la propagation du cancer peut être tout de même ralentie. Avec un score de Gleason ≤ 6 lors du diagnostic, 75% des patients recevant un traitement palliatif sont encore en vie 15 ans après ce diagnostic. Ils sont encore 50% dans ce cas avec un score de Gleason de 7, et moins de 25% avec un score de 8 ou plus.

Man sieht zwei Menschen die Hände halten.

Suivi du cancer de la prostate


Le suivi du cancer de la prostate a pour but de détecter et de traiter précocement toute récidive de la tumeur. Suite à un traitement local ayant conduit à la guérison du patient, des examens de suivi avec dosage du PSA seront généralement effectués tous les trois mois pendant les deux premières années si le patient est asymptomatique.

Le premier examen de contrôle intervient généralement dans les 12 semaines qui suivent la fin du traitement. Trois ou quatre ans après celui-ci, les contrôles peuvent être espacés de 6 mois, et 5 ans après d’une année. Des examens d’imageries seront réalisés dès lors que le taux de PSA augmente ou que des symptômes apparaissent.

Chez les patients sous traitement hormonal, les contrôles sont généralement réalisés tous les trois mois. Ils comprenant un examen physique et le dosage du PSA, afin d’évaluer la réponse au traitement et traiter rapidement les éventuels effets indésirables.
Les examens de suivi par imageries ne seront réalisés qu’en cas d’augmentation du PSA ou d’apparition de symptômes. Les contrôles peuvent être encore espacés lorsque la maladie s’avère stable et l’hormonothérapie efficace. Le dosage de la testostérone à intervalles réguliers permet de vérifier que le niveau de castration est bien atteint.

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CP-363118 December 2022